L’âge adulte de la BD franco-belge : les albums
Le temps des albums Le temps des revues se termine en cette fin de siècle. De tous ces excellents supports de BD pour adultes où le polar occupait une grande place, seul Fluide Glacial traverse le début du XXIe siècle. Et dans le domaine de la BD classique pour la jeunesse, seul Spirou survit. Pilote, après sa mutation en revue pour adultes, disparaît après avoir absorbé Charlie mensuel. Quant à Tintin, repris par un groupe chrétien traditionaliste, il s’essaye à la bande dessinée édifiante. Une expérience de courte durée puisqu’il cesse sa parution après seulement quelques semaines. Le Lombard voudra le relancer sous un nouveau titre, hello BD, mais sans grand succès également et il cessera de paraître en 1993. La mode n’est, en effet, plus aux journaux et aux revues mais à l’album. De nouvelles séries paraissent chez Dupuis, Le Lombard, Dargaud et Casterman, mais directement en album. De nouveaux éditeurs apparaissent également sur le marché de la BD sans passer par la prépublication. Il faut alors également compter sur Soleil, Delcourt, Vent d’Ouest, l’Association, ainsi que sur d’autres éditeurs plus traditionnels qui s’ouvrent à la BD, comme Albin Michel et Gallimard, accueillant l’avant-gardiste Futuropolis. La bande dessinée se porte donc bien mais c’est le marché de l’album qui emporte tout. |
Jacques Verstraeten
Historien
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